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LES REPTILES: (source : étude du plan de conservation des milieux pour le massif de Petit-Ballon et Steinberg)

La diversité des milieux et les différentes altitudes offertes par notre zone d'études permettent la présence de la quasi-totalité des espèces de reptiles alsaciens. Le Lézard vivipare et l'Orvet peuvent être rencontrés sur les sommets. Ils sont rejoints par le Lézard agile sur les chaumes secondaires. Dans l'étage inférieur s'ajoutent trois nouvelles espèces : le Lézard des murailles, la Coronelle lisse et la Couleuvre à collier.

Le Lézard agile, le Lézard des murailles et la Coronelle lisse sont inscrits à l'annexe IV de la Directive Habitats.

Les six espèces décrites ci-dessous sont protégées sur l'ensemble du territoire national par l'arrêté du 22 juillet 1993. Elles ne sont pas directement menacées dans le massif du Petit Ballon - Steinberg mais indirectement par l'accumulation de produits toxiques dans leurs chaînes alimentaires et par le retournement possible des chaumes qui appauvrirait les populations d'insectes. Enfin, les biotopes favorables à ces espèces ont tendance à disparaître en plaine. Les Vosges constituent donc un réservoir indispensable à leur survie.
En définitive, deux mesures de gestion sont à promouvoir pour la conservation des populations de reptiles :
l'interdiction des traitements insecticides;
l'interdiction de labourer les chaumes.

L'Orvet (Anguis fragilis) est un lézard apode (sans pattes), nettement moins vif que les autres. Il dépense de ce fait bien moins d'énergie et est adapté aux milieux frais et humides délaissés par les autres espèces. C'est pourquoi on pourra le rencontrer jusque sur les crêtes. Son mode de reproduction est particulièrement adapté puisque, au lieu d'incuber dans un trou, les œufs éclosent dès la ponte qui intervient en été. Enfin, il se nourrit de limaces, vers et d'insectes et hiberne d'octobre / novembre à mars / avril.

Le Lézard vivipare (Lacerta vivipara) a adopté les mêmes stratégies que l'orvet et est donc bien adapté aux difficiles conditions climatiques de la montagne. Il affectionne les milieux frais à humides mais utilise toujours les éboulis ou rochers pour se réchauffer. Il hiberne assez longtemps même s'il peut être aperçu sur une pierre par beau temps en hiver. Sa nourriture est composée d'insectes et d'araignées.
Le Lézard agile {Lacerta agilis) est le premier reptile ovipare (les œufs sont mis à incuber dans le sol) que l'on rencontre en descendant des sommets. Il recherche donc des biotopes plus secs et ensoleillés (chaumes secondaires, bords de chemin, coupes forestières, pierriers...). Comme, les autres espèces, il hiberne et se nourrit d'insectes.
Le Lézard des murailles (Podarcis muralis) et la Coronelle lisse {Coronella austriacd) habitent le même type de milieu et ont des mœurs semblables. Ceci se comprend aisément lorsque l'on sait que la Coronelle est le prédateur habituel du Lézard des murailles. Nous rencontrerons donc les deux espèces dans les milieux secs et bien ensoleillés, par exemple dans les pierriers et les forêts clairsemées sur rochers. Toutes deux évitent les heures les plus chaudes de la journée à l'abri d'une anfractuosité de rocher ou dans un trou de rongeur. Toutes deux hibernent d'octobre / novembre à mars / avril. Par contre, les modes de reproduction diffèrent puisque les œufs du Lézard sont déposés en avril / juin dans un trou où ils incubent de 4 à 11 semaines, alors que les jeunes Coronelles sortent dès la ponte qui intervient en août.
La Couleuvre à collier {Natrix natrix) vit surtout à proximité de l'eau. Elle nage et se déplace sur terre indifféremment. Elle s'expose au soleil sur les pierres ou dans les landes mais chasse essentiellement dans ou près de l'eau. Elle se nourrit de grenouilles, tritons, poissons et de rongeurs. Les jeunes s'alimentent de vers, de têtards, de petits poissons et de petites grenouilles. Les œufs sont mis à incuber dans des tas de feuilles, de fumier, dans une anfractuosité du sol ou d'un rocher... Cette espèce hiberne également comme les autres reptiles de nos contrées.
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